Charles Millot | 1936-1938
À la suite de la faillite de la société des Hôtels et Casino de Pau, un terrain de 3000 m² reste inoccupé sur le Boulevard des Pyrénées. Idéalement situé, cet espace baptisé “les Portiques”, qui a accueilli la première foire-exposition de Pau en 1933, attire toutes les convoitises.
Bibliothèque patrimoniale de Pau, cote 4-097-4. En ligne sur Pireneas
Dès 1936, l'architecte A. Ponsard propose d'y aménager une piscine ouverte, en béton armé recouvert de granito bleu et blanc. Ajourné pour des raisons budgétaires, le projet est finalement repris et légèrement modifié deux ans plus tard par l'architecte parisien Charles Millau.
Chic et moderne
Millau souhaite édifier une piscine chauffée et couverte par un toit métallique partiellement percé de panneaux vitrés dotés de trois travées ouvrantes.
La structure, qui repose sur des piliers en béton armé, doit recevoir, de part et d'autre du grand bassin, des cabines, des pièces communes et des boutiques.
Archives communautaires Pau Béarn Pyrénées, cote 2Fi276
Pour des raisons économiques, l'architecte choisit de conserver la structure des anciens portiques et d'y loger une salle de musculation, un salon de coiffure et un bar avec dancing qui pourrait recevoir des apéritifs concerts. De chaque côté de la porte d'entrée, il propose d'installer d'immenses vitraux, aux graphismes Art déco, représentant des nageurs et des scènes de jeux nautiques, comme sur les bas-reliefs sculptés au-dessus des boutiques.
Archives communautaires Pau Béarn Pyrénées, cote 2Fi276
Comme ceux de Deshayes et de Ponsard, le projet de Millau reste dans les cartons. Les portiques d'Aragon ont été remplacés par des immeubles d'habitation accueillant bars et restaurants au rez-de-chaussée.
