Projet d’aménagement du parc de la gare

Louis Decorges | 1936 

Du parc Louis au parc de la gare 

Au début du XXe siècle, le Véloce-Club béarnais est contraint de quitter le petit chalet du parc Beaumont qui doit être transformé en un grand jardin à l'anglaise. En quête d'un nouveau lieu pouvant accueillir entraînement et compétition, l'association de cyclistes obtient alors la concession d'un terrain situé en contrebas du boulevard des Pyrénées, le Bois Louis qui avait jadis appartenu à la communauté des jésuites. 

Reprenant partiellement le programme de William Cargill, la ville y fait aménager un vaste ensemble, dédié à la pratique sportive. En fond de parcelle, l'architecte Jules Noutary bâtit un chalet, doté de salons et de salles de jeux.

À l'avant, le paysagiste Henri Martinet aménage une grande piste et divers terrains dédiés à la pratique du tennis et du croquet. 

Cet ensemble connaît un grand succès. Les compétitions qui s'y succèdent attirent les foules. Pourtant, avec le développement de la pratique du vélo sur route, l'équipement perd peu à peu de son attrait. 

Un nouveau centre des sports 

Durant la phase de reconquête des touristes, initiée par la municipalité de l'entre-deux-guerres, le paysagiste de la Ville, Louis Decorge imagine divers projets de réaménagement du vélodrome. S'il n'envisage pas de détruire le château de Noutary, il repense les installations situées entre l'avenue du Bois Louis et les contreforts du boulevard des Pyrénées. 

À l'intérieur de la piste, pouvant accueillir les courses cyclistes comme les compétitions d'athlétisme, le paysagiste prévoit d'installer une large piscine, entourée de cabines, en lieu et place des anciens cours de tennis et de croquet. Plusieurs variantes du plan, montrent qu'il imagine également la création de solariums, en avant des tribunes, ou d'un petit bassin complémentaire, de forme carrée, spécialement dédiée aux enfants. 

Les aménagements prévus par Descorges ne sont pas réalisés mais la construction d'une piscine reste une priorité pour les élus et de nombreux projets de bassins publics voient le jour durant l'entre-deux-guerres. En 1950, l'ancien vélodrome est finalement transformé en stade municipal. Il est alors baptisé “Stade Tissié”, en l'honneur du célèbre médecin qui a initié la pratique de la gymnastique suédoise en France.