Projet d’Hôpital-Hospice sur le terrain Noulibos

Joseph Larregain | 1908 

En 1875, l'avocat Émile Noulibos fait don à la ville d'une partie de sa fortune et d’un large terrain de plus de 80000 m², bordé par l'avenue Dufau, le boulevard Tourasse et le chemin Laherrère (l’actuelle avenue Saragosse). 

Conscient des problèmes occasionnés par la vétusté des locaux du vieil hôpital du cours Bosquet, le philanthrope souhaite que la municipalité y bâtisse un vaste établissement de santé, moderne et fonctionnel. 

Pour honorer la requête du généreux donateur, les édiles sollicitent l'architecte Joseph Larregain qui soumet un projet ambitieux en 1908. 

Un grand complexe hygiéniste 

Au Nord, l'architecte imagine une entrée donnant accès à l'administration et aux services généraux. De chaque côté de cet édifice d'accueil, il dispose de divers pavillons dédiés à la chirurgie, à la médecine et à la prise en charge des militaires. Plus haut, non loin des structures techniques (machinerie, buanderie, lingerie), il projette d'installer les bâtiments d'hébergement des “enfants assistés”. 

Si la partie nord compte une chapelle et des constructions dédiées aux hospices des hommes et des femmes, la zone située à l'est reçoit les bâtiments dévolus aux malades des yeux, aux tuberculeux et à toutes celles et ceux dont l'état nécessite une mise à l'isolement. 

En accord avec les idées hygiénistes qui se développent alors, Larregain opte pour un plan aéré et laisse une place importante à la nature : bosquet, châtaigneraie, potager, prés, viennent s'ajouter ou pelouses et aux nombreuses allées bordées de buis qui entourent les bâtiments. 

Finalement, le grand projet d'hôpital hospice de Joseph Larregain ne voit pas le jour. Seuls quelques bâtiments dédiés aux tuberculeux sont ouverts. Les services de l'hôpital resteront localisés dans les anciens locaux du cours Bosquet jusqu'en 1988.